Et puis ils s’écrivirent. Quelle imagination romanesque n’a
pas rêvé de ces échanges, aussi chastes que possibles, où se développent, comme
fleurs fragiles, les ébauches du sentiment ? Ils se créèrent un monde, le
peuplèrent de personnages fantasques et
abrupts – des répliques de leurs cœurs, dévoilées en toute indécence. Ils y
vécurent, avec ivresse. C’était beau comme de la littérature.
Les personnages qu’elle se choisissait avaient toujours une saveur particulière – l’amertume du thé noir oublié quelques minutes de trop – et il y goûtait avec une soif renouvelée et un restant de crainte… Ils jouèrent, faisant comme si cela n’avait pas d’importance. Et ce fut peut-être leur drame : ils vécurent beaucoup trop d’histoires pour que la leur fût tout à fait vierge.
J'adore... :)
RépondreSupprimerMais enfin c'est triste!!!