mardi 26 novembre 2013

Direction

C'est un désert d'absurde, une lande irraisonnée.
Pour la première fois depuis longtemps, je veux faire table rase.
Pendant des mois, je me suis volontairement assourdie. Encore maintenant, je cours après les mots, avec une soif, un élan, que je comprends mal. Surtout ne jamais s'arrêter – ou s'épuiser assez pour que le vide s'installe... mais un vide vague et morne, comme une pause – un sursis.
Sans surprise, les mots ne viennent plus : je me noie avec trop de complaisance dans l'éphémère et l'accessoire pour parvenir ensuite à  réellement dire quelque chose.
Mais là, d'un coup, je voudrais un pays tout à moi pour hurler tout ce que j'ai sur le cœur. Et puis après l'écho, l'applaudissement du silence... Dans le genre beau et terrible, tout ça.
Sans doute m'assourdirai-je encore – je ne puis prêter l'oreille à tout à la fois.
Mais c'est une volonté nouvelle qui s'ébauche, un élan tout simple – fort craintif encore.
Cela viendra.

1 commentaire:

  1. " je voudrais un pays tout à moi pour hurler tout ce que j'ai sur le cœur" ...

    Tu devrais la garder de coté celle-ci. Elle est somptueuse.
    Pour tout te dire, les mots font écho dans mon esprit... tant ils retentissent!

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